


sortir le dedans du dehors
(FR) Ce projet performatif et sculptural explore les tensions entre confort et sécurité à travers l’emploi d’oreillers conçus comme des extensions du corps. Habituellement associés à l’univers domestique et au repos, ces objets deviennent ici des interfaces de protection physique et psychologique face à l’extérieur. En transposant les codes de l’intérieur vers un environnement extérieur, le dispositif tente de réhabiliter l’espace intime dans le contexte incertain de l’espace public.
Les oreillers, tout en procurant une sensation de sécurité, deviennent aussi des obstacles : ils restreignent les gestes, alourdissent les déplacements et brouillent la relation au monde environnant. Le corps se trouve ainsi à la fois protégé et entravé, pris dans une ambivalence entre le désir de se préserver et la nécessité de s’exposer. Le projet engage une réflexion critique sur nos mécanismes d’adaptation face à l’inconnu, révélant les stratégies de repli que nous adoptons dans notre quête de confort, souvent au détriment de notre mobilité ou de notre ouverture à l’altérité.
Les oreillers, tout en procurant une sensation de sécurité, deviennent aussi des obstacles : ils restreignent les gestes, alourdissent les déplacements et brouillent la relation au monde environnant. Le corps se trouve ainsi à la fois protégé et entravé, pris dans une ambivalence entre le désir de se préserver et la nécessité de s’exposer. Le projet engage une réflexion critique sur nos mécanismes d’adaptation face à l’inconnu, révélant les stratégies de repli que nous adoptons dans notre quête de confort, souvent au détriment de notre mobilité ou de notre ouverture à l’altérité.
(EN) This performative and sculptural project explores the tensions between comfort and safety through the use of pillows designed as extensions of the body. Typically associated with the domestic sphere and rest, these objects here become interfaces for physical and psychological protection from the outside world. By transposing the codes of the interior into an outdoor environment, the piece attempts to rehabilitate intimate space within the uncertain context of public space.
While the pillows offer a sense of security, they also become obstacles: they restrict movement, weigh down the body, and blur its connection to the surrounding world. The body thus finds itself both protected and constrained, caught in an ambivalence between the desire for self-preservation and the need for exposure. The project opens a critical reflection on our mechanisms of adaptation in the face of the unknown, shedding light on the retreat strategies we adopt in our pursuit of comfort—often at the expense of mobility or openness to otherness.
While the pillows offer a sense of security, they also become obstacles: they restrict movement, weigh down the body, and blur its connection to the surrounding world. The body thus finds itself both protected and constrained, caught in an ambivalence between the desire for self-preservation and the need for exposure. The project opens a critical reflection on our mechanisms of adaptation in the face of the unknown, shedding light on the retreat strategies we adopt in our pursuit of comfort—often at the expense of mobility or openness to otherness.
sortir le dedans du dehors
2020
housses de polyester imperméables de 50 x 60 cm , oreillers, velours, oreillers, sangle, cliquets
intervention performative
menée à Montréal, Québec, Canada
crédits photo : Cléo Sjölander
© marion paquette, 2020
2020
housses de polyester imperméables de 50 x 60 cm , oreillers, velours, oreillers, sangle, cliquets
intervention performative
menée à Montréal, Québec, Canada
crédits photo : Cléo Sjölander
© marion paquette, 2020