l’inertie du mouvement 

être à la fois objet et sujet
l’un active
l’autre reste inerte




un corps parcours
s’escalade
un poids minéral

étape par étage
une moitié pense à son prochain geste
l’autre à ne rien faire



c’est l’inertie du mouvement.
Le projet prend la forme d’un habit à poignées et explore l’effet d’une dualité intérieur. Les actions se réalisent à Natashquan et entrent en dialogue avec les diverses formations rocheuses de la région. Littoraux rocheux ou encore bloc erratique déplacé par la force des glaciers, deviennent matière à des explorations. Sur le terrain des négociations ont lieu. L’habit poignée oriente, revitalise le corps qui, impassible se laisse diriger par le poids de sa propre adversité. Le projet se réalise en écho à des lectures sur l’hétéronymie tel qu’envisagé par l’auteur Fernando Pessoa, qui aborde une forme plurielle de l’être.

«Je suis toutes ces choses, bien malgré moi, dans le tréfonds obscur d’une sensibilité marquée par la fatalité. »

Fernando Pessoa, Le livre de l’intranquilité, 1989
2019
sangle, coton



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